Lecture analytique 1 Dumarsais
Lecture analytique 1 Dumarsais
Et voila ma lecture analytique sur Dumarsais, si vous pensez qu'il manque des choses n'hésitez pas à mettre vos idées
Lecture analytique n°1 séquence 1 Dumarsais Article Philosophe
Introduction :
Depuis le XVIème siècle, l’Homme est placé au centre des préoccupations. Ainsi le siècle des Lumières, héritier de l’humanisme, combat l’ignorance, les préjugés, l’obscurantisme religieux. C’est la raison pour laquelle les philosophes des Lumières n’ont de cesse d’éduquer les hommes notamment à travers leur œuvre collective : l’Encyclopédie. Cet ouvrage immortel a été rédigé par Messieurs Diderot et D’Alembert, ainsi que plus de 170 collaborateurs, et fût traversé par l’envie et l’ignorance, Voltaire en a d’ailleurs fait le symbole du savoir éclairant et militant dans le siècle de Louis XIV.
Ainsi l’article « Philosophe », extrait de l’Encyclopédie, est emblématique de la pensée du XVIIIème siècle. Comme Dumarsais l’a dit : « l’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse.». Le philosophe est guidé par sa raison, il fait donc usage d’une démarche intellectuelle rationnelle. De plus, en tant qu’être social et sociable, il se définit aussi à travers ses relations au monde et aux hommes.
En quoi le siècle des Lumières est-il celui de la contestation et de la revendication ?
En quoi ce texte reflète-t-il l’esprit des Lumières ?
Afin de répondre à cette problématique, la lecture analytique étudiera tout d’abord la démarche rationnelle du philosophe des Lumières, puis elle en analysera la définition de cet homme à travers sa relation au monde et aux hommes.
I) Une démarche rationnelle.
A) Le philosophe utilise sa raison.
Le philosophe des Lumières ne juge qu’à bon escient : « Il sait demeurer indéterminé » l.21
« Les autres hommes sont déterminés à agir sans sentir, ni connaître les causes qui les font mouvoir ». L.1-2. Le philosophe est totalement différent de ces hommes et est opposé à eux par « au contraire L.2-3. Le philosophe est quant à lui un homme réfléchi, qui « démêle les causes [...] et se livre à elles avec connaissance » L.3-4.
« L’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse » L.32. Le philosophe exerce sa pensée avec soin et avec justesse.
La raison est une qualité inhérente au philosophe.
La métaphore avec l’ « horloge » L.4 montre que le philosophe est un homme autonome, et qui agit avec précision.
De plus : « la raison détermine le philosophe » L.9-10.
Le parallèle entre la raison et la grâce lignes 9-10 est riche de sens. Il a une valeur polémique, suggérant que le philosophe n’a pas besoin de la grâce divine car il peut s’en passer. Il donne aussi une connotation religieuse à la raison, qui se voit ainsi implicitement comparée à la grâce. Ce passage reflète le culte de la raison qui s’épanouira sous la Révolution.
Le quatrième paragraphe développe les qualités de l’esprit philosophique et les défauts de l’esprit des autres hommes.
Le philosophe communique, écoute les autres, est capable de justifier son choix et limite son champ de réflexion. Les autres hommes, quant à eux, portent un jugement sur tout en pensant en être capable, attitude critiquée par Dumarsais avec la répétition de « toujours » L.23.
B) La réflexion privilégiée aux passions.
Le mot « passions » est employé deux fois, lignes 11 et 13. Ce qui différencie le philosophe et les autres hommes c’est qu’il ne se laisse pas emporter par les émotions. Il les domine par la réflexion.
L’antithèse « flambeau » L.14 avec « ténèbres » L.13 montre que le philosophe détient un instrument indispensable pour voir dans l’obscurité de l’ignorance.
C) Le philosophe recherche la vérité.
L’activité du philosophe est étroitement rattachée au domaine de la connaissance et à la détermination du vrai et du faux. Les lignes 16 à 21 énumèrent un ensemble de démarches : « démêler » L.16 ; « apercevoir » L.17 ; « ne confond point » L.17 ; « prend pour vrai » L.17-18.
La principale qualité du philosophe est d’avoir une exacte appréciation du degré de vérité des choses et des faits, sans confusion entre les zones qui ne sont pas celles de la vérité : le faux, le douteux, la vraisemblance. L.18-19.
II) Le philosophe se définit aussi à travers sa relation au monde et aux hommes.
A) Le philosophe opposé aux autres hommes.
La lecture du texte fait apparaître qu’il est construit sur une constante mise en parallèle du philosophe et des « autres hommes ».
On constate donc un système de mise en parallèle de ce que font et sont les hommes et de ce qu’est et fait le philosophe :
- « sans » ; « ni » ; « sans » lignes 1-2 ; « sans que » L.11 : répétition négative associée aux « autres hommes » L.1. Les formulations qui réfèrent au philosophe sont quant à elle affirmatives.
- « au contraire » L.2-3 ; « mais » L.14 ; « au lieu que » L.13 : soulignent l’opposition avec le philosophe.
- Opposition pluriel / singulier : « les autres hommes » L.1 / « le philosophe » L.2
- Mise en italique du terme philosophe sur l’ensemble du texte : « philosophe » L.8
- Antithèse « flambeau » L.14 avec « ténèbres » L.13 et « nuit » L.14.
- Le philosophe est un guide, il marche dans la nuit de l’ignorance (superstitions et préjugés) et guide l’humanité vers les Lumières. Son flambeau est la raison qui dissipe les ténèbres.
B) Le philosophe ne s’isole pas.
Le philosophe met sa raison au service de la collectivité : il cherche à « se rendre utile » L.45.
« Notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde » L.39-40 : le philosophe ne réfute donc pas la compagnie des hommes mais va justement à leur contact.
« C’est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » L.44-45 : afin de se définir en tant que tel, le philosophe va au contact de la population notamment dans des salons où nombres de personnes partagent leurs différents points de vue sur des sujets. C’est pourquoi on peut attribuer la notion de citoyenneté au philosophe des Lumières.
C) Le philosophe, un idéal de l’honnête homme.
Le philosophe est présenté comme un idéal de l’honnête homme car il est doté de toutes les qualités :
- intellectuelles : « réflexion » L.14 ; « sait demeurer indéterminé » L.21
- civiques et morales : « honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » L.44-45.
Conclusion :
L’étude de cet extrait nous a permis de mettre en évidence les qualités du philosophe des Lumières. Il est évidemment un être doué de raison, mais est surtout un homme qui vit avec les autres. Pourtant la tâche du philosophe n’est pas des moindres car la vérité demande des efforts.
On peut donc se demander si l’homme est capable d’une telle audace avec le texte de Kant « Qu’est-ce que les Lumières » dans lequel le philosophe allemand dresse un bilan à propos des hommes.
Lecture analytique n°1 séquence 1 Dumarsais Article Philosophe
Introduction :
Depuis le XVIème siècle, l’Homme est placé au centre des préoccupations. Ainsi le siècle des Lumières, héritier de l’humanisme, combat l’ignorance, les préjugés, l’obscurantisme religieux. C’est la raison pour laquelle les philosophes des Lumières n’ont de cesse d’éduquer les hommes notamment à travers leur œuvre collective : l’Encyclopédie. Cet ouvrage immortel a été rédigé par Messieurs Diderot et D’Alembert, ainsi que plus de 170 collaborateurs, et fût traversé par l’envie et l’ignorance, Voltaire en a d’ailleurs fait le symbole du savoir éclairant et militant dans le siècle de Louis XIV.
Ainsi l’article « Philosophe », extrait de l’Encyclopédie, est emblématique de la pensée du XVIIIème siècle. Comme Dumarsais l’a dit : « l’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse.». Le philosophe est guidé par sa raison, il fait donc usage d’une démarche intellectuelle rationnelle. De plus, en tant qu’être social et sociable, il se définit aussi à travers ses relations au monde et aux hommes.
En quoi le siècle des Lumières est-il celui de la contestation et de la revendication ?
En quoi ce texte reflète-t-il l’esprit des Lumières ?
Afin de répondre à cette problématique, la lecture analytique étudiera tout d’abord la démarche rationnelle du philosophe des Lumières, puis elle en analysera la définition de cet homme à travers sa relation au monde et aux hommes.
I) Une démarche rationnelle.
A) Le philosophe utilise sa raison.
Le philosophe des Lumières ne juge qu’à bon escient : « Il sait demeurer indéterminé » l.21
« Les autres hommes sont déterminés à agir sans sentir, ni connaître les causes qui les font mouvoir ». L.1-2. Le philosophe est totalement différent de ces hommes et est opposé à eux par « au contraire L.2-3. Le philosophe est quant à lui un homme réfléchi, qui « démêle les causes [...] et se livre à elles avec connaissance » L.3-4.
« L’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse » L.32. Le philosophe exerce sa pensée avec soin et avec justesse.
La raison est une qualité inhérente au philosophe.
La métaphore avec l’ « horloge » L.4 montre que le philosophe est un homme autonome, et qui agit avec précision.
De plus : « la raison détermine le philosophe » L.9-10.
Le parallèle entre la raison et la grâce lignes 9-10 est riche de sens. Il a une valeur polémique, suggérant que le philosophe n’a pas besoin de la grâce divine car il peut s’en passer. Il donne aussi une connotation religieuse à la raison, qui se voit ainsi implicitement comparée à la grâce. Ce passage reflète le culte de la raison qui s’épanouira sous la Révolution.
Le quatrième paragraphe développe les qualités de l’esprit philosophique et les défauts de l’esprit des autres hommes.
Le philosophe communique, écoute les autres, est capable de justifier son choix et limite son champ de réflexion. Les autres hommes, quant à eux, portent un jugement sur tout en pensant en être capable, attitude critiquée par Dumarsais avec la répétition de « toujours » L.23.
B) La réflexion privilégiée aux passions.
Le mot « passions » est employé deux fois, lignes 11 et 13. Ce qui différencie le philosophe et les autres hommes c’est qu’il ne se laisse pas emporter par les émotions. Il les domine par la réflexion.
L’antithèse « flambeau » L.14 avec « ténèbres » L.13 montre que le philosophe détient un instrument indispensable pour voir dans l’obscurité de l’ignorance.
C) Le philosophe recherche la vérité.
L’activité du philosophe est étroitement rattachée au domaine de la connaissance et à la détermination du vrai et du faux. Les lignes 16 à 21 énumèrent un ensemble de démarches : « démêler » L.16 ; « apercevoir » L.17 ; « ne confond point » L.17 ; « prend pour vrai » L.17-18.
La principale qualité du philosophe est d’avoir une exacte appréciation du degré de vérité des choses et des faits, sans confusion entre les zones qui ne sont pas celles de la vérité : le faux, le douteux, la vraisemblance. L.18-19.
II) Le philosophe se définit aussi à travers sa relation au monde et aux hommes.
A) Le philosophe opposé aux autres hommes.
La lecture du texte fait apparaître qu’il est construit sur une constante mise en parallèle du philosophe et des « autres hommes ».
On constate donc un système de mise en parallèle de ce que font et sont les hommes et de ce qu’est et fait le philosophe :
- « sans » ; « ni » ; « sans » lignes 1-2 ; « sans que » L.11 : répétition négative associée aux « autres hommes » L.1. Les formulations qui réfèrent au philosophe sont quant à elle affirmatives.
- « au contraire » L.2-3 ; « mais » L.14 ; « au lieu que » L.13 : soulignent l’opposition avec le philosophe.
- Opposition pluriel / singulier : « les autres hommes » L.1 / « le philosophe » L.2
- Mise en italique du terme philosophe sur l’ensemble du texte : « philosophe » L.8
- Antithèse « flambeau » L.14 avec « ténèbres » L.13 et « nuit » L.14.
- Le philosophe est un guide, il marche dans la nuit de l’ignorance (superstitions et préjugés) et guide l’humanité vers les Lumières. Son flambeau est la raison qui dissipe les ténèbres.
B) Le philosophe ne s’isole pas.
Le philosophe met sa raison au service de la collectivité : il cherche à « se rendre utile » L.45.
« Notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde » L.39-40 : le philosophe ne réfute donc pas la compagnie des hommes mais va justement à leur contact.
« C’est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » L.44-45 : afin de se définir en tant que tel, le philosophe va au contact de la population notamment dans des salons où nombres de personnes partagent leurs différents points de vue sur des sujets. C’est pourquoi on peut attribuer la notion de citoyenneté au philosophe des Lumières.
C) Le philosophe, un idéal de l’honnête homme.
Le philosophe est présenté comme un idéal de l’honnête homme car il est doté de toutes les qualités :
- intellectuelles : « réflexion » L.14 ; « sait demeurer indéterminé » L.21
- civiques et morales : « honnête homme qui veut plaire et se rendre utile » L.44-45.
Conclusion :
L’étude de cet extrait nous a permis de mettre en évidence les qualités du philosophe des Lumières. Il est évidemment un être doué de raison, mais est surtout un homme qui vit avec les autres. Pourtant la tâche du philosophe n’est pas des moindres car la vérité demande des efforts.
On peut donc se demander si l’homme est capable d’une telle audace avec le texte de Kant « Qu’est-ce que les Lumières » dans lequel le philosophe allemand dresse un bilan à propos des hommes.
pierrick- Messages : 19
Date d'inscription : 27/09/2008
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